… Auguste suivait le conseil de la nature, qui veut que tout ce qui travaille se repose, qui entretient la durée par la modération, et menace la violence de fin… Ce repos, ces distractions sont des besoins de la vie humaine, quelque riche et suffisante à soi-même qu’elle puisse être d’ailleurs… Ce sont, à proprement parler, les voluptés de la raison et les délices de l’intelligence… Un grand philosophe28 n’a pas craint de dire que le repos et le divertissement n’étaient pas moins nécessaires à la vie que les repas et la nourriture… Mais il ne veut pas que les sages passent le temps comme le vulgaire.
L’être doué d’appétit est tout d’abord ballotté au milieu des îlots qu’il pousse et qui le repoussent ; c’est seulement bien plus tard qu’il pourra se retirer en quelque sorte sur le rivage pour contempler par l’intelligence le grand tumulte de la mer.