Prêté aux hommes par les Dieux, il est remonté vers les Dieux. » Le Sénat et le peuple confondus, ce qui ne s’était jamais vu, et ce qui ne se vit jamais par la suite, le proclamèrent « Dieu propice. » On déclara sacrilège tout homme qui n’aurait pas chez lui un portrait de Marc-Aurèle. « Aujourd’hui encore, — dit Capitolin, — ses statues se voient au milieu des Dieux pénates. » Ce culte n’a pas cessé : encore aujourd’hui Marc-Aurèle reste au premier rang parmi les dieux propices, parmi les pénates intellectuels de l’esprit humain. […] C’est cet exécrable feu sacré qui dessèche l’Espagne, étouffe son génie, endurcit ses mœurs et tarit en elle toute source de vie active et intellectuelle.
Non, grand Dieu, il tenait uniquement à nous initier à l’histoire de son âme, à nous raconter sa genèse intellectuelle et morale.