Je puis en porter moi-même témoignage : Quelle ferveur attentive autour de lui dans cette petite salle à manger-salon, quand il parlait, debout, en pantoufles et veston, accoudé au poêle-cheminée d’angle en faïence, un cigare aux doigts, les yeux suivant, comme pour s’en inspirer, les méandres de la fumée. […] * * * Mallarmé appartient à une génération imprégnée de Renan et à qui Flaubert et les Goncourt ont inspiré le mépris de la chose publique.
Si, comme Burke l’a soutenu, « notre ignorance des choses de la nature était la cause principale de l’admiration qu’elles nous inspirent, si cette ignorance devenait pour nous la source du sentiment du sublime », on pourrait se demander si les sciences modernes, en déchirant le voile qui nous dérobait les forces et les agents des phénomènes physiques, en nous montrant partout une régularité assujettie à des lois mathématiques, et par conséquent sans mystère, ont avancé la contemplation de l’univers et servi l’esthétique, en même temps qu’elles ont servi la connaissance de la vérité. […] Le XVIIIe siècle demeure ici notre éternel modèle, le XVIIIe siècle qui a changé le monde et inspiré d’énergiques convictions, sans se faire secte ou religion, en restant bien purement science et philosophie.