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684. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Et ce n’est pas l’Exposition qu’il va voir, il va surprendre Hayashi, et lui enlever tout le dessus du panier des impressions japonaises, qu’il doit rapporter en France, après l’Exposition. […] Montesquiou, invité dernièrement à dîner, a assisté à un spectacle qui a laissé chez lui la plus grande impression. […] Une triste impression que de se retrouver ici, où mon frère était déjà si malade, d’avoir en face de soi cette maison de Callou, autrefois si bruyante, si joyeusement sonore, maintenant silencieuse, de marcher solitaire, sous ces arceaux de pâles platanes, qui font ressembler le vieux parc, plein de jaunes figures, à de mélancoliques Limbes. […] C’est curieux comme la marionnette, cet insenséisme de la mimique humaine, me produit une singulière impression. […] Et l’auteur de Pœuf se remémore quelques impressions de son enfance coloniale, entre autres, l’écoute, à l’orée d’une grande forêt, vers la tombée de la nuit, l’écoute de l’éveil de la forêt, où, de temps en temps, au-dessus de tous les bruits, s’élevait une grande lamentation d’animal, que toute la ville allait entendre : lamentation mystérieuse, et qu’on ne savait à quelle bête attribuer.

685. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [Lamartine.] » pp. 534-535

Non, ceux qui n’en ont pas été témoins ne sauraient s’imaginer l’impression vraie, légitime, ineffaçable, que les contemporains ont reçue des premières Méditations de Lamartine, au moment où elles parurent en 1819.

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