Homere n’a point ménagé dans son poëme, de ces surprises intéressantes qui font une impression si vive dans le coeur : donc ces sortes de surprises sont puériles ; donc il est de la nature du poëme de les dédaigner. […] L’esprit une fois élevé ne veut rien perdre d’une impression qui flate son amour propre ; c’est ce qui arrive dans les comparaisons degradées, au lieu qu’il trouve à gagner, quand la comparaison est plus noble que l’objet principal. […] Il faut qu’elles soient bien placées, c’est-à-dire, qu’elles conviennent aux actions et aux événemens dont on parle ; car si l’esprit ne les trouve appuyées de l’expérience, il les juge frivoles, et elles ne sçauroient faire d’impression. […] Nous ne proscrivons absolument les mots bas, que parceque nous sentons bien que le voisinage des expressions nobles n’en effaceroit pas tout-à-fait l’impression, et que peut-être ce contraste ne feroit que la rendre plus sensible. […] Je sçais que les sçavans ont des allégories toutes prêtes pour sauver tout cela ; mais pour moi, je n’ai pas crû devoir me fier à des excuses que la plûpart des lecteurs traitent de frivoles, et qui, quand elles seroient solides, ne réparent jamais les premieres impressions.
Morillot, des impressions plus vives et plus libres que celles qu’il lui était permis de rendre. […] J’ai eu beaucoup de peine l’autre soir à retrouver, dans le Misanthtrope, l’impression de la réalité. […] Je me souvenais que j’avais dû à l’auteur des Messéniennes ma première impression littéraire. […] Je vous avais promis de vous en dire mon impression ; mais, vous l’avouerai-je ? […] Et quelle impression inquiétante et douloureuse de se savoir un phénomène, de sentir violées en soi les habitudes, sinon les lois de la nature !