Il doit exprimer nous semble-t-il, non le fait physiologique et l’impression que nous en ressentons, mais seulement les phénomènes de connaissance concernant le monde extérieur. […] Une bonne chère est agréable, et ne produit en nous aucune impression esthétique. […] Supposons une impression agréable au premier abord, et qui se répète souvent ; elle finit par devenir indifférente ; l’habitude, dans ce cas, émousse la sensibilité.

Mais, venons à l’affaire de votre manuscrit ; c’est un ouvrage capable de me perdre ; c’est après m’avoir chargé à deux reprises des outrages les plus atroces et les plus réfléchis que vous m’en proposez la révision et l’impression. […] Quoi qu’il en soit, comme censeur, je n’y vois rien qui doive en empêcher l’impression, sans même en excepter quelques paragraphes dont un examinateur précédent paraît s’être effarouché.