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1969. (1869) Philosophie de l’art en Grèce par H. Taine, leçons professées à l’école des beaux-arts

L’homme n’est plus ce qu’il était, et ce que peut-être il aurait bien fait de rester toujours, un animal de haute espèce, content d’agir et de penser sur la terre qui le nourrit et sous le soleil qui l’éclairé ; mais un prodigieux cerveau » une âme infinie pour qui ses membres ne sont que des appendices et pour qui ses sens ne sont que des serviteurs, insatiable dans ses curiosités et ses ambitions, toujours en quête et en conquête, avec des frémissements et des éclats qui déconcertent sa structure uni maie et ruinent son support corporel, promené en tous les sens jusqu’aux confins du monde réel et dans les profondeurs du monde imaginaire, tantôt enivré, tantôt accablé par l’immensité de ses acquisitions et de son œuvre, acharné après l’impossible ou rabattu dans le métier, lancé dans le rêve douloureux, intense et grandiose comme Beethoven, Heine et le Faust de Gœthe, ou resserré par la compression de sa case sociale et déjeté tout d’un côté par une spécialité et une monomanie comme les personnages de Balzac.

1970. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

A Monseigneur le comte de Saint-Florentin, ministre et secrétaire d’état, commandeur des ordres du roi, &c. Monseigneur, Les Beaux Arts ne furent jamais ingrats envers leurs bienfaiteurs. Vous les protégez : c’est à eux qu’il appartient d’éterniser le souvenir de vos vertus. Ils s’en acquitteront sans doute : leur gloire est inséparable de la vôtre. La mienne, Monseigneur, me semble assu- rée, puisque vous daignez permettre à cet Ouvrage de paraître sous vos auspi ces.

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