c’est tout ce qu’il vous plaira d’imaginer de froid, de maussade, de mal peint ; couleur, lumières, figures, arbres, eaux, montagnes, terrasses, tout est détestable.
Ni sur la fin de la république, ni sous l’empire, les journaux à Rome ne furent jamais rien qui ressemblât à une puissance ; ils étaient réduits à leur plus simple expression ; on ne saurait moins imaginer, en vérité, dans un grand État qui ne pouvait absolument se passer de toute information sur les affaires et les bruits du forum. […] Mais même pour la première, on ne s’imagine pas, si l’on n’y a sondé directement par places, l’immensité et la multiplicité de ce qu’elle aurait à embrasser dans l’intervalle de cent vingt-quatre ans, depuis 1665, date de la fondation du Journal des Savants, jusqu’en 89. […] Cette toile de Pénélope, dans la science et la philosophie, amuse les amants de l’humanité, qui s’imaginent toujours que le soleil ne s’est jamais levé si beau que ce matin-là, et que ce sera pour ce soir à coup sûr le triomphe de leur rêve.