Et il fait des efforts inouïs de travail et d’imagination, il se crée des agitations qui ne mènent à rien, pour vouloir à toute force voir les choses comme il les conçoit, et non comme elles sont. […] L’imagination, Messieurs, doit savoir se borner, en physiologie, à instituer un bon mode d’expérimentation, et non pas à inventer des théories qui, quelque artistement conçues qu’elles puissent être, ne sauraient jamais avoir la valeur d’un fait bien établi.
Si vous rentriez en vous-même ce soir, lorsque vous serez de retour de la Comédie-Italienne, où vous vous êtes laissé entraîner par Mme de Forbach, lorsque les sons de Grétry ne retentiront plus dans vos oreilles, et que votre imagination ne s’occupera plus du jeu de l’inimitable Caillot, lorsque tout étant en silence autour de vous, vous serez en état d’entendre la voix de votre conscience dans toute sa force, vous sentirez que vous faites un métier diablement scabreux pour une âme timorée.