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22. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »

Des choses énormes les séparent ; et c’est moins à deux races qu’ils se rattachent, qu’à deux âges de l’humanité. […] Née de la pourriture du paganisme, elle s’est épanouie sur le monde, et l’humanité s’en est nourrie durant des siècles. […] Elle sort du fond même de l’humanité, sans qu’il ait été besoin d’aucune révélation divine pour l’imposer. […] Georges Rodenbach, par exemple, qui, exaltant le pouvoir de « la vieille chanson qui berçait l’Humanité », ne craint pas d’annoncer un retour de l’humanité aux antiques « credo ». […] Mais lorsque vous concluez de la brusque reculade d’un petit nombre d’affaiblis à la marche en arrière de l’humanité, comment voulez-vous que cette humanité, par la voix de ses individus conscients, ne salue pas vos paroles dérisoires de sa plus cinglante moquerie ?‌

23. (1890) L’avenir de la science « XV » pp. 296-320

Le physicien est le critique de la nature ; le philosophe est le critique de l’humanité. […] La chronologie n’est presque rien dans l’histoire de l’humanité. […] Quelles lumières pour l’ethnographie, pour l’histoire primitive, pour les origines de l’humanité ! […] Comme les philosophies, les religions répondent aux besoins spéculatifs de l’humanité. […] L’œuvre la plus urgente pour le progrès des sciences de l’humanité serait donc une théorie philosophique des religions.

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