Jetez les yeux sur telle œuvre de Burne-Jones ou de Watts32 et voyez si l’un ou l’autre de ces artistes semble avoir, un seul instant, possédé la notion de ce que peut valoir l’atmosphère dans une œuvre d’art, de ce que signifient la lumière et la couleur, un être vivant au plein air, un visage humain, de ce qu’est en un mot la vie dans son essence et sa réalité, dans sa multiple et permanente expression. […] L’innocence et la candeur résument pour lui toute la beauté humaine. […] La position de Ruskin vis-à-vis de l’ensemble du monde moderne, loin d’être une participation joyeuse, est une âpre réprobation ; sa haine seule du machinisme, de l’architecture de fer, provient d’une puérile méconnaissance des lois de l’évolution humaine. […] On sent leur détachement et leur indifférence pour cette magnifique machine humaine que la nature a mise à leur disposition. […] Encore une fois la haute idéalité humaine a fait banqueroute devant la simple nature, devant la plus humble feuille éclairée par le jour, devant le plus banal visage de la rue.
Le Postel fut présent de bonne heure à Naudé pour lui prouver que tout se peut dire et croire, pour lui apprendre à se méfier de la sottise humaine, jusqu’en de grands esprits et au sein de la plus haute doctrine. […] Il croit surtout à la crédulité humaine, et s’en retire en répétant pour son compte : ……Credat Judaeus Apella, Non ego……….. La science humaine dans tout son fin et son retors et son déniaisé, pour parler comme lui, voilà l’objet propre, le champ unique de Naudé. […] c’est le cercle ordinaire, le manège de l’esprit humain. […] Ainsi vont les projets humains sous l’œil d’en haut ou sous le je ne sais quoi qui les déjoue.