chair ne se prend point alors dans le sens propre, ni dans toute son étendue ; il se prend pour le corps humain, et surtout pour les passions, les sens ; ainsi c’est une synecdoque ; mais mortifier est un terme métaphorique, on veut dire qu’il faut éloigner de nous toutes les délicatesses sensibles ; qu’il faut punir notre corps, le sevrer de ce qui le flate, afin d’afoiblir l’apétit charnel, la convoitise, les passions, les soumettre à l’esprit, et pour ainsi dire, les faire mourir. […] L’esprit humain a bien de la peine à demeurer indéterminé sur les causes dont il voit, ou dont il ressent les éfets : ainsi lorsqu’il ne conoit pas les causes, il en imagine, et le voilà satisfait.
Préface Lecteur, ma Préface ne vous fatiguera pas. J’ai composé ce livre en bouquinant. C’est du neuf fait avec du vieux. S’il vous intéresse autant à lire qu’il m’a plu à écrire, nous serons satisfaits l’un et l’autre. I.