Il y a cette objection banale : Walter Scott est un romancier historique. […] La différence entre le roman historique de Walter Scott et le roman historique de Balzac, générateur plus immédiat de notre école, est très apparente assurément, mais, au fond, presque puérile. […] Je ne voudrais pas jouer avec le sens des mots, mais il est certain pour moi que le roman qualifié historique est le moins historique de tous les romans. […] L’esprit en proie à d’autres préoccupations et tourné vers les recherches scientifiques et historiques s’est détourné de la poésie. […] Il ne s’était promis de l’être qu’à la dignité de l’art, à la sincérité du style, à la vérité historique et à la vérité humaine.
[Tableau historique de l’état et des progrès de la littérature française depuis 1789 (éd. de 1834).]