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361. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Les Faux Démétrius. Épisode de l’histoire de Russie, par M. Mérimée » pp. 371-388

Pour ne pas confondre ses conjectures avec l’histoire, il a mis dans la Revue des deux mondes (du 15 décembre dernier), sous forme de scènes historiques, tout ce qui se rapporte à la première jeunesse et à l’éducation de ce brillant aventurier tel qu’il le conçoit ; il a expliqué comment l’idée, la tentation put venir peu à peu à un jeune Cosaque de l’Ukraine ressusciter en lui Démétrius, en même temps que la crédulité naissait aux autres en le regardant. […] Ce ne sont pas de ces constructions à demi historiques, à demi théoriques, faites à la main ; on n’y marche que sur le sol et sur le roc. […] Mérimée, qui a beaucoup étudié et médité les anciens, et qui met dans ses récits historiques plus d’art qu’il n’en montre, semble s’être particulièrement préoccupé de la manière de Xénophon et de César, et, bien qu’il varie sa narration, il la tient toujours la plus voisine qu’il peut de la sobriété et de la simplicité.

362. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1853 » pp. 31-55

« Votre très dévouée, « *** » Et ces vers de Tahureau, nous ne les avions pas pris dans Tahureau, dont les éditions originales sont de la plus grande rareté, nous les avions pris dans le Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre français au xvie  siècle de Sainte-Beuve, — oui, dans ce livre couronné par l’Académie. […] Et, à quelques jours de là, nous comparaissions devant un juge d’instruction presque poli, mais qui perdait soudainement toute politesse dans son embarras et son déconcertement, quand nous lui montrions les cinq vers incriminés, tout vifs imprimés dans le Tableau historique et critique de la poésie française. […] En dépit de tout ce qu’on écrira, de tout ce qu’on dira, il est indéniable que nous avons été poursuivis en police correctionnelle, assis entre les gendarmes, pour une citation de cinq vers de Tahureau imprimés dans le TABLEAU HISTORIQUE ET CRITIQUE DE LA POÉSIE FRANÇAISE par Sainte-Beuve — couronné par l’Académie.

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