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1679. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Ceci doit lui être compté devant l’histoire. […] Ne croyez-vous pas que Sainte-Aulaire lui-même doive être un peu embarrassé de l’éloge que fait le Constitutionnel de son Histoire de la Fronde ? […] C’est, je le répète, et toute l’histoire des salons le prouve, qu’un certain mauvais goût littéraire est très compatible avec le goût social le plus délicat. […] Voir aussi le très judicieux portrait de M. de Talleyrand, comme l’un des ministres du cabinet du 13 mai 1814, dans l’Histoire du Gouvernement parlementaire en France, par M. 

1680. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « UN DERNIER MOT sur BENJAMIN CONSTANT. » pp. 275-299

Enfin avons-nous fait (ce qui est l’histoire de tant d’éditeurs) comme cet âne de la fable, qui porte des roses au marché et qui n’en mange pas ? […] L’histoire d’un cœur est celle de beaucoup ; une âme d’élite hors de ses voies, si elle est bien étudiée et connue, donne la clef de bien des âmes. […] Au moment où elle se croyait remise en possession, la voilà jouée sous main par les lus daveugles mouvements ; et il ne lui reste alors d’autre ressource, pour se venger des tours qu’on lui joue chez elle et des affronts journaliers qu’elle subit, que de s’en railler et de se railler de tout, avec légèreté et bonne grâce, s’il se peut, avec un sourire d’ironie universelle : triste rôle, qui fut celui que l’histoire attribue à ce Gaston d’Orléans, à la fois spectateur, complice et fin railleur de toutes les intrigues qui se brisaient et se renouaient sans cesse autour de lui. […] Était-ce donc la peine, en débutant, de venir intenter un procès en forme contre un travail par lequel, M.Gaullieur certainement, et moi peut-être après lui (puisqu’on veut m’y mêler), nous pouvions croire avoir bien mérité de l’histoire littéraire contemporaine et des futurs biographes de Benjamin Constant en particulier ?

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