Cette mort fut poétique, en effet, dans un temps où la vie ne l’est plus, et elle parle plus haut à l’imagination que les œuvres de celui-là qui s’appellera Gabriel Ferry dans l’histoire littéraire du xixe siècle. […] Pour échapper au mortel ennui de cette civilisation hypocrite, vaniteuse, âpre au gain, qui est la civilisation américaine, Cooper s’est rejeté à la vie sauvage, et il a été le peintre de ces vieux patriarches des prairies, aussi poétiques que ceux de la Bible ou des Burgraves du désert, dont les forteresses terribles et menaçantes sont un bout de buisson immobile, un carré de hautes herbes qui frissonnent, un lac étincelant dont la surface ne fait pas un pli aux tranquilles rayons du soir.
Homme retirant, du haut d’un rocher, un filet jeté dans un lac. […] Au haut d’une montagne, un cerf bramant, qui fait songer aux paysans à l’attente de leurs femmes. […] Le prêtre Saïguio, poète voyageur, regardant, sur un pont, une grue volante dans le haut du ciel. […] Un pigeon perché sur le haut d’un tori-i. […] Ici un repentir, montrant sur le haut d’un temple de Yédo un petit morceau de papier sur lequel le peintre a ajouté des grues.