Dépendant uniquement du pouvoir central, malgré le principe hypocrite de l’inamovibilité, commandés au doigt et à l’oeil et gourmandés secrètement par ce pouvoir, d’un bout à l’autre du territoire, privés des appuis locaux, de la surveillance locale, qu’assure la décentralisation, ces magistrats eussent été des héros, s’ils avaient résisté à la complaisance politique, qui est la gangrène de leur haute et redoutable profession. […] Que ce comédien magnifique ait été pris pour un héros véritable, et que cette erreur ait recommencé pour Hugo, voilà qui justifie (au chapitre de l’inclairvoyance) notre accusation de stupidité, portée contre le siècle « des lumières ».
Il en est parmi eux qui sont véritablement obsédés par leur héros ; ils sont menés par lui plutôt qu’ils ne le mènent ; ils ont même de la peine à se débarrasser de lui quand ils ont achevé leur pièce ou leur roman.