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19. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [II] »

Il croyait à la guerre prochaine avec la Prusse, et le maréchal n’y croyait pas. […] Je suis charmé que le premier ouvrage qui démontre les vrais principes de guerre appartienne à mon règne. […] Dans cette campagne de sept semaines, qui faisait un terrible pendant à la guerre de Sept Ans, Jomini put se convaincre de plus en plus de la vérité des principes qu’il avait dégagés de l’histoire des guerres. […] C’était le principe moderne : nourrir la guerre par la guerre. […] Sa nature qui se déclare pleinement ici, c’était d’être un juge et un conseiller de guerre indépendamment des camps.

20. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres de Frédéric-le-Grand Correspondance avec le prince Henri — I » pp. 356-374

La première guerre de Frédéric, qui était un coup d’ambition et de jeunesse, la seconde guerre qui n’en était qu’une conséquence, ne passèrent point, même en Prusse, sans beaucoup de contradictions et de rumeurs. La troisième guerre, celle de Sept Ans, à laquelle il fut forcé, mais où il parut l’agresseur et où il fut tant de fois près de succomber, excita bien d’autres cris de mécontentement et de souffrance. […] Cependant, la guerre de Sept Ans commencée, le prince Henri s’y distingue par sa valeur, par sa bonne conduite. […] Il nous a jetés dans cette cruelle guerre ; la valeur des généraux et des soldats peut seule nous en tirer. […] Le 29 octobre 1762, le prince Henri remportait, sur le prince de Stolberg, la victoire de Freyberg, son grand fait d’armes, et la dernière action mémorable de cette campagne et de toute cette guerre.

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