Homme intelligent, il le déteste parce qu’il est bête : « Pour former un gouvernement modéré, il faut combiner les puissances, les régler, les tempérer, les faire agir… c’est un chef-d’œuvre… Le gouvernement despotique saute pour ainsi dire aux yeux. […] Un Dieu qui intervient dans les affaires particulières des hommes lui paraît un gouvernement arbitraire ; c’est un tyran bon. […] C’était un « très bon gouvernement » que le « gouvernement gothique », ou du moins qui avait en soi la capacité de devenir meilleur : « La liberté civile du peuple (communes), les prérogatives de la noblesse et du clergé, la puissance des rois, se trouvèrent dans un tel concert que je ne crois pas qu’il y ait eu sur la terre de gouvernement si bien tempéré ». […] Il attribue une immense importance aux hommes d’action, aux rois, aux grands ministres, aux gouvernements. […] Les gouvernements ont cette force.
À peine la première reine Marie avait-elle été investie de la régence, qu’il avait publié contre elle un pamphlet de réprobation intitulé : Premier son de la trompette contre le gouvernement des femmes. […] Ces larmes l’attendrirent, mais ne le fléchirent pas, il continua à prêcher avec une sauvage liberté contre le gouvernement des femmes, et contre les pompes du palais. […] L’esprit de vertige et d’orgueil, l’esprit du papisme, l’esprit de ses damnés oncles les Guise est en elle. » Elle se jeta dans les bras des seigneurs, repoussée qu’elle était par le cœur du peuple ; elle confia la direction du gouvernement à un bâtard de son père Jacques V, nommé lord James, qu’elle traita en frère, et qu’elle éleva au rang de comte de Murray. […] Tant qu’il fut seul, il popularisa en effet sa sœur par le gouvernement comme par les armes. […] » Elle propose astucieusement aux lords rassemblés, amis de Bothwell, de céder à Darnley le gouvernement de l’Écosse.