L’impression première est que M. de Goncourt n’obtint pas la gloire égale à son mérite. […] La gloire officielle aussi, la légion d’honneur, lui fut avaricieusement mesurée.
Comptant trop sur l’oubli, comme durant l’absence, Tu retrouvais la gloire avec reconnaissance. […] C’est la loi : tout poète à la gloire arrivé, À mesure qu’au jour son astre s’est levé, A pâli dans son cœur. […] L’or et ses dons pesants, la Gloire qui fait roi, T’ont laissé bon, sensible, et loin autour de toi Répandant la douceur, l’aumône et l’indulgence. […] Mais ces hommes aimaient l’esprit, aimaient le talent, ils en avaient peut-être eux-mêmes, quoiqu’il soit plus sûr encore pour leur gloire, j’imagine, de ne nous être connus comme auteurs, Pollion, de tragédies, Gallus, d’élégies, que par les louanges et les vers de Virgile. […] « Virgile aimait trop la gloire pour ne pas aimer la louange, mais il l’aimait de loin et non en face ; il la fuyait au théâtre ou dans les rues de Rome ; il n’aimait pas être montré au doigt et à ce qu’on dît : C’est lui !