Visiblement il a répugné à l’expansion de son génie de conteur, comme à tous les autres. […] De ce point de vue encore, le génie de Balzac avait raison. […] L’inspiration par laquelle il dériva le roman historique dans le roman de mœurs montre en lui un génie critique égal à son génie créateur. […] Perceptible, la différence des deux génies. […] Elle est leur génie même.
Celui des quatre Saisons, offre quatre tableaux du grand genre, où le même génie se fait sentir, quoique sur un ton plus noble, plus vigoureux, plus varié, plus riche, ainsi que l’exigeoit le sujet. Mais quand on saura que les talens agréables n’ont été, dans cet illustre Auteur, que le germe & le prélude des plus hautes qualités ; quand les siecles futurs seront dans le cas d’admirer, comme notre siecle, un génie formé pour les plus grandes affaires, une ame nourrie des plus beaux sentimens, un cœur, le siége des plus rares vertus ; quand la postérité de toute l’Europe enfin reconnoîtra dans lui le vrai grand homme consacré par le suffrage de toutes les Nations ; alors les couronnes dues à ses talens littéraires ne seront que de foibles guirlandes de fleurs que les Muses auront déposées aux pieds de sa Statue ; & celles qui sont dues à ses succès dans les négociations les plus importantes, à l’administration la plus éclairée & la plus sage dans les fonctions de l’Episcopat, aux monumens multipliés de son zele & de sa générosité, iront d’elles-mêmes se reposer sur sa tête.