Mais, en fin de compte, tout livre, quel qu’il soit, donne après tout l’esprit d’un homme dans le plus pur de sa substance, à quelque chose qu’il l’ait appliqué, et c’est par l’esprit et la forme qu’il imprime toujours et forcément à la pensée que ce livre appartient à la critique générale telle qu’on s’efforce d’en faire ici… En critique, il ne s’agit jamais que de prendre la mesure d’un homme, et les livres ne servent guères qu’à cela. […] C’est enfin ce fait immense, sur lequel on n’a pas assez réfléchi, et qui prouve l’universelle et l’absolue supériorité de l’homme de guerre, que même les plus grands politiques, en histoire, c’est encore et toujours les plus grands généraux ! […] C’est un écrivain dans le sens général, rigoureux, absolu, du mot.
On avait des Histoires de la civilisation, plus générales qu’une Histoire de France ; — on avait des histoires en France, des règnes plus ou moins étudiés et approfondis. […] Voilà à peu près les idées générales, qu’il ose déboutonner, de sa philosophie, mais ses idées générales en histoire, empruntées à des maîtres qui les ont eux-mêmes empruntées, ont-elles plus d’originalité ?