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486. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

D’un palais l’éclat vous frappe, Mais l’ennui vient y gémir : On peut bien manger sans nappe, Sur la paille on peut dormir. […] C’est le vice du genre, et c’est en même temps sa trop grande facilité ; le refrain remplace le coup de massue que doit frapper l’ode à la fin de la strophe. […] La nécessité d’abréger le rend précis : il a peu de notes, mais il frappe toujours sur la note juste, et la brièveté ajoute à la force du sentiment. […] … Je fus frappé et je le suis encore ; je fus même tenté de croire à leur don prophétique. […]   J’entends frapper à la porte ;   J’ouvre : bon Dieu !

487. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

La plus grande partie de cette armée, frappée d’une sorte de vertige, jetant ses armes, ne connaissant plus ni drapeau ni officiers, courait sur toutes les routes de la Thuringe. […] Le respectable Mollendorf ne veut pas survivre à cette journée ; il s’avance, et il est à son tour mortellement frappé. […] Ils vont, viennent, et frappent de tous côtés ces fantassins opiniâtres. […] Le général d’Hautpoul est frappé à mort par un biscaïen. […] Il n’en était pas besoin : un seul de ses regards rappelant ce qu’il avait dit tant de fois sur le danger de guerres incessantes, le spectacle de ses deux jambes brisées, la mort d’un autre héros d’Italie, Saint-Hilaire, frappé dans la journée, l’horrible hécatombe de quarante à cinquante mille hommes couchés à terre, n’étaient-ce pas là autant de reproches assez cruels, assez faciles à comprendre ?

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