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1742. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Sir Henry Bulwer est un peu doux et poli dans ses appréciations, comme il sied à un Anglais qui a tant vécu dans la haute société française ; mais voici un de ses compatriotes qui est plus haut en couleur et plus mordant : ce jugement parut dans le Morning-Post, à l’époque de la mort de Talleyrand ; je crois qu’il ne déplaira pas à cause de quelques traits caractéristiques qu’on chercherait vainement ailleurs : « Lorsque Talleyrand, nous dit l’informateur anonyme, était ici engagé dans les protocoles, lui qui dormait peu, il avait coutume de mettre sur les dents ses plus jeunes collègues, et nous avons trop bien éprouvé qu’au temps de la quadruple alliance et en plus d’une autre occasion, ses yeux étaient ouverts tandis que lord Palmerston sommeillait. […] Il n’a cessé d’écrire jusque dans ses dernières années, faisant imprimer à ses frais ses élucubrations, et se posant en candidat perpétuel à l’Académie française. […] Voir dans le Mémorial de Gouverneur Morris, au tome II, pages 113 et 118, de l’édition française.

1743. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

L’actrice se met à chanter : tous les mirlitons de Saint-Cloud étaient à la bouche de nos aimables Français pour l’accompagner. […] Laissez à chacun son humeur sauvage, et vous, Français, gardez vos brillantes qualités. On dit que les malheureux acteurs doivent aller à Lyon : tu me diras ce qu’il en sera. » Les aimables Français sont-ils vraiment corrigés ?

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