Ils iront d’eux-mêmes, apôtres de la pitié, vers la foule. […] La foule ne comprend pas ; elle s’irrite. […] Elle pleure, elle crie à la foule des injures et des malédictions. Chaque fois qu’un juste vient, comme Jésus de Nazareth, essayer de faire du bien, la foule le met en croix. […] La foule s’écoule.
Des Égyptiens, les arts passèrent chez les Grecs, et bientôt les éloges naquirent en foule. […] Partout le peuple reconnaissait les images de ses grands hommes ; et sous le plus beau ciel, dans les plus belles campagnes, parmi des bocages ou des forêts sacrées, parmi les cérémonies et les fêtes religieuses les plus brillantes, environnés d’une foule d’artistes, d’orateurs et de poètes, qui tous peignaient, modelaient, célébraient ou chantaient des héros, marchant au bruit enchanteur de la poésie et de la musique, qui étaient animées du même esprit, les Grecs victorieux et libres ne voyaient, ne sentaient, ne respiraient partout que l’ivresse de la gloire et de l’immortalité. […] Le peuple y accourait en foule ; il jetait sur ces ossements des couronnes de fleurs, de l’encens et des parfums. […] Je vais tâcher d’en donner une idée ; mais il faut se souvenir que ce n’est ici qu’un extrait, c’est-à-dire, une copie faible et par lambeaux, dans une langue qui n’a ni la richesse et l’harmonie de la langue grecque, ni la mélodie des accents, ni l’heureuse composition des mots, ni cette foule de liaisons qui enchaînent les idées, ni cette liberté des inversions qui met tant de variété dans la marche, et qui permet à la langue de suivre avec souplesse, et de dessiner, pour ainsi dire, tous les mouvements de l’âme et des passions.