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440. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Frochot, Préfet de la Seine, histoire administrative, par M. Louis Passy. »

On se contenta donc de nommer Frochot conseiller d’État honoraire, et comme il était sorti de ses hautes fonctions avec une très-médiocre fortune, les maires et adjoints de Paris, réunis sous la présidence de M. de Chabrol, proposèrent qu’il lui fût accordé une pension sur les fonds de la ville. […] Il ne considérait plus sa bonne et sa mauvaise fortune d’autrefois que comme des rêves dont il défendait le mieux qu’il pouvait son imagination, moins attristée encore qu’attendrie.

441. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Le Brun »

Né dans un rang inférieur, sans fortune et à la charge d’un grand seigneur, Le Brun dut se plier jeune aux nécessités de sa condition. […] Peut-être, si la fortune lui eût permis d’y arriver, s’il eût pu se fonder ainsi, loin d’un monde où il se sentait déplacé, une vie grande, simple, auguste ; s’il avait eu sa tour solitaire au milieu de son parc, ses vastes et majestueuses allées, pour y déclamer en paix et y raturer à loisir son poëme de la Nature ; si rien autour de lui n’avait froissé son âme hautaine et irritable, peut-être toutes ces boutades de conduite, toutes ces sorties colériques d’amour-propre eussent-elles complètement disparu : l’on n’eût pu lui reprocher, comme à Buffon, que beaucoup de morgue et une excessive plénitude de lui-même.

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