Ayant hérité, par la mort de son père, d’un petit domaine, il n’usa de sa liberté et de sa fortune que pour persister dans sa vie studieuse, et s’enferma à l’université trois ans encore. […] Ce n’est pas un tel homme qui gouvernera les hommes ; on ne maîtrise la fortune qu’après s’être maîtrisé soi-même ; celui-ci n’est fait que pour se contredire et se détruire, et pour tourner tour à tour sous l’effort de toutes les passions. […] Il est de son temps ; il écrit comme les autres des comédies fangeuses, le Soldat de fortune, l’Athée, l’Amitié à la mode. […] The Moors have heaven and me to assist them… I’ll whistle thy tame fortune after me… Il devient amoureux. […] And what’s this toy In balance with your fortune, honour, fame ?
Au fond Paris n’est plus Paris, c’est une sorte de ville libre, où tous les voleurs de la terre qui ont fait leur fortune dans les affaires, viennent mal manger, et coucher contre de la chair qui se dit parisienne. […] Il revient de là-bas avec une espèce de griserie cérébrale, une furie de travail, aiguillonnée par la vue des originaux de Lamalou, me disant qu’il a eu cette année, des bonnes fortunes en ce genre, comme cela ne lui est jamais arrivé. […] Dans cette biographie, tout émaillée d’expressions provençales, que le raconteur de lui-même, jetait en marchant dans les allées du parc, il était question de deux mariages ; d’un mariage avec une Mistral, lui apportant des millions, et qu’il avait rompu avec une grande tristesse d’âme, en rentrant dans son domaine, sur le sentiment qu’il éprouvait de la disproportion de son avoir et de celui de sa femme, et dans la crainte que cette grande fortune ne lui fît perdre les éléments inspirateurs de sa poésie. […] Il nous disait les fréquentes culbutes de fortune, n’étonnant là-bas ni le possesseur ni les autres, et le millionnaire ruiné se remettant sereinement, le lendemain, à regagner une seconde fortune. […] Il nous affirmait que dans l’Orient, le placement de l’argent était complètement inconnu, et que toute la fortune du petit monde de là-bas consistait dans les bijoux de la femme, qui portait sur elle tout le capital du ménage, et qu’il y avait des mains et des bras de femme se tendant pour vous vendre un centime de n’importe quoi, des mains, des bras où il y avait plus de cinq à six mille francs d’or et de pierres précieuses.