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854. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

C’est une bête fort redoutée des paysans, comme le renard, comme la fouine, dont elle est parente. […] Outre leurs noms distinctifs, presque toutes les plantes sauvages ont ainsi un surnom qui souvent est commun à des espèces fort différentes ; la flore populaire se meut dans l’heureuse imprécision de la poésie et de la nonchalance. […] Cependant, il est fort possible et bien conforme au mécanisme de l’esprit humain que la trouvaille rouge-gorge ou rodkielke soit spontanée dans chacune des langues où on la rencontre. […] Mais le même conte ou le même mot ont pu être créés plusieurs fois et même simultanément ; pour les mots nous en avons la certitude par la coexistence des mêmes combinaisons d’images dans des langues très différentes ; pour les contes, cela est fort vraisemblable. […] De cloque à coque et réciproquement des interpositions sont fort possibles, surtout dans une région de la langue où la transmission des sons n’a jamais été fixée par l’écriture.

855. (1874) Premiers lundis. Tome II « Poésie — Revue littéraire. Victor Hugo. — M. Molé. — Les Guêpes »

. ; il suffit qu’il y en ait de fort piquantes, en effet, et que l’auteur y fasse ; preuve en courant d’une grande science ironique des choses. […] Et puis il y a fort à craindre que ces Guêpes ne pullulent ; on parle déjà d’imitations ; allons !

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