Mais le père est beau quand il frémit au bruit de la clef, et qu’il pense non à lui, mais à ses fils ; Il est beau quand il interroge, le lendemain, leurs visages, pour y mesurer les progrès de la faim ; Il est beau quand il se tait, sous le remords et sous le désespoir d’avoir entraîné ses enfants innocents et adorés dans sa peine ; Il est beau quand il les voit, comme Niobé, former lentement à ses pieds le groupe de la famille morte avant le père.
Où sont ces fleurs qui sortirent subitement du sein de la terre, pour former un lit à la déesse, un lit voluptueux au milieu des frimats, de la glace et des torrents ?