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12. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre III. La poésie : V. Hugo et le Parnasse »

Hugo, dans l’égale perfection de la forme, tire sa plus haute valeur ? […] L’antithèse est le principe de la forme de V. […] Mais sa forme originale, c’est la métaphore continue. […] De là, ce défilé des dieux et des religions qui sont les formes par où l’humanité tente toujours de tromper son ignorance et d’éterniser sa brièveté ; mais ces formes elles-mêmes passent, portant témoignage de l’universel écoulement et de l’éternelle illusion, démasquant le néant dans leur mélancolique succession. […] La personnalité du poète ne s’affirme plus que par l’élection de la forme : une forme belle et large, impeccable et précise, aveuglante parfois à force d’éclat, dure aussi à force de fermeté.

13. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre II. Vérification de la loi par l’examen de la littérature française » pp. 34-154

De quelle forme et de quelle nature ? […] Était-il possible de renouveler cette forme dans un esprit moderne ? […] Il y a des transactions : l’esprit nouveau pénètre des formes vieillies et d’anciens préjugés persistent sous des formes nouvelles. […] Ici, l’esprit de l’époque a trouvé, créé, sa forme adéquate ; ce sont des œuvres d’absolue beauté. Ailleurs, il y a le plus souvent conflit entre la forme et l’esprit.

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