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3139. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome II

Si l’on vient à diviser l’œsophage vers la partie inférieure du cou, chez un cheval dont les deux conduits parotidiens ont été coupés, et qu’on lui donne à boire, l’eau, à chaque déglutition, est lancée avec force entre les deux jambes de devant du cheval jusqu’au-dessous du ventre, et ne peut plus être absorbée dans l’intestin. Aussi, dans ces circonstances, la soif de l’animal ne se calme pas, bien qu’il s’humecte le gosier, et il boit toujours jusqu’à ce qu’il soit fatigué, pour recommencer jusqu’à ce que la fatigue le force à s’arrêter de nouveau ; ainsi de suite. […] Si l’on venait à boucher hermétiquement la canule chez ces mêmes animaux, l’animal reprenait ses forces, ses désordres digestifs cessaient, et en même temps disparaissaient les changements survenus dans l’aspect des dents et dans la composition de la salive, de telle sorte que, quand l’animal avait complètement recouvré la santé, la salive ne présentait que très peu de cellules épithéliales et de globules pyoïdes ; la carie des dents s’était arrêtée, le tartre avait disparu, et de noires qu’elles étaient, les dents étaient redevenues blanches. […] Le cheval paraissant avoir soif, on lui offrit de l’eau ; il but à longs traits, et les gorgées de liquide qui se succédaient environ de seconde en seconde étaient lancées au dehors avec force par la plaie de l’œsophage ; mais, chose remarquable, pendant tout le temps que dura la déglutition de l’eau, il ne s’écoula pas une seule goutte de salive par les conduits parotidiens. […] Un homme de quarante ans avait vu ses forces diminuer par des hémorragies intestinales dans les treize dernières années de sa vie.

3140. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

Je vois derrière le berger, le pasteur et le sorcier, l’espion de l’étoile et le jeteur de sorts, un espèce de voleur diabolique des secrets de la nuit, l’évocateur des forces méchantes et noires de la nature, — et c’est comme un cercle de sabbat qui me semble tourner autour de lui, dans le frétillement de la queue de son chien.

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