C’est le commandement de Dieu, c’est le devoir de tout fidèle ; prenez garde de badiner avec Dieu ou de temporiser avec la foi. […] Les glorieux chefs de la foi puritaine étaient condamnés, exécutés, détachés vivants de la potence, éventrés parmi les insultes ; d’autres que la mort avait sauvés du bourreau étaient déterrés et exposés au gibet ; d’autres, réfugiés à l’étranger, vivaient sous la menace et les attentats des épées royalistes ; d’autres enfin, plus malheureux que le reste, avaient vendu leur cause pour de l’argent et des titres, et siégeaient parmi les exécuteurs de leurs anciens amis. […] Les arsenaux de la guerre n’y ont point plus d’enclumes et de martaux travaillant à fabriquer la cuirasse et l’épée de la justice qui s’arme pour la défense de la vérité assiégée, qu’il n’y a de plumes et de têtes veillant auprès de leurs lampes studieuses, méditant, cherchant, roulant de nouvelles inventions et de nouvelles idées, pour les présenter en tribut d’hommage et de foi à la réforme qui approche. […] Il y a tel passage qui, par sa familiarité amère, rappelle Swift, et le dépasse de toute la hauteur de l’imagination et du génie. « Un homme dont la foi est vraie peut être hérétique, s’il croit les choses seulement parce que son pasteur les dit. […] Sans cette liberté, quelle preuve sincère eussent-ils pu donner de leur vraie obéissance, de leur constante foi, de leur amour, si l’on n’avait vu d’eux que des actions forcées et point d’actions voulues ?
Je vous donne ma foi pour garant que jamais héros ne se seront mieux présentés dans nul royaume, et n’auront reçu d’aussi grands honneurs. […] Sur ma foi, il me peine fort que vous vous soyez aujourd’hui échappé de mes mains. […] Je les ferai bien garder. » — Par ma foi, dit Hagene, il n’en sera point ainsi. […] « Je vous donne ma foi, et ma main répond de ma sincérité, que je chevaucherai avec vous jusqu’en votre pays. […] Sur ma foi, je pensais que vous saviez mieux tenir tête à l’ennemi. » Hildebrant répondit: « Pourquoi m’adresser ce reproche ?