/ 1749
638. (1913) Les idées et les hommes. Première série pp. -368

Il a mis autour d’elle toute la turpitude bariolée de la fête foraine et de la vie galante : elle émerge de là comme, de la fange, une fleur. […] Ils étaient la fleur du canton, trois bonnes fleurs campagnardes, sans étrangeté, sans grand parfum ni rareté, mettons trois fleurs de pomme de terre. » Ici, les mots indiquent que l’auteur s’amuse ; et, de ses bonhommes, il fait un heureux croquis. […] Épanouies aussi, et pareillement, les fleurs du jardin, géraniums et roses, dans l’abondance du soleil, embaumaient. […] Je me désolais d’une mort qui n’était point arrivée ; je déposais les fleurs de mon regret sur une tombe vide. […] Et admettons que, désignant à ses camarades la fleur, il ait, pour signifier la ressemblance qui l’amusait, comiquement poussé le cri du coq, le vif « cocorico ».

639. (1888) Impressions de théâtre. Première série

De loin, je ne sais quelle fleur de délicatesse morale le distingue et le décore. […] Le char de Thespis dut ressembler plus d’une fois à un bateau de fleurs. […] Que de vers qui semblent éclos sans effort, d’une poussée presque involontaire, comme de grandes fleurs merveilleuses, — comme des lis ! […] Puck est le joaillier des fleurs : il donne le rubis à l’œillet, l’or à la pâquerette et met des pendants de rosée aux oreilles-d’ours ; et les fleurs le payent avec des baisers. […] Elle ne me paraît point déchue : est-ce que vous preniez la Phémie du romancier pour une fleur d’esprit et de désintéressement ?

/ 1749