Villemain, dans un livre ingénieux et animé, non pas animé du seul intérêt littéraire, a esquissé en couleurs brillantes et flatteuses, et sous le rayon d’une jeunesse dont nous n’avons pas vu la fin, une grande dame moderne qui s’est aussi piquée de politique, la belle duchesse de Dino. […] Ce dernier rejeton de la maison Mancini naquit à Paris, le 16 décembre 1716 ; très délicat, très frêle de constitution, il sut, malgré des excès de jeunesse qui l’exténuèrent encore, mener son fil très délié jusqu’à l’âge de quatre-vingt-deux ans, et mourut sur la fin du Directoire. […] L’honneur du duc de Nivernais, son originalité mémorable sera dans cette fin, dans la manière unique et douce dont il supporta la ruine, la prison et le complet dépouillement. […] Après son retour, et dans un remaniement de ministère (fin de 1757), Bernis essaya inutilement de faire entrer au conseil le duc de Nivernais : « La connaissance qu’on avait de ses talents, écrivait Duclos, ne put triompher de la répugnance que Mme de Pompadour a toujours eue pour ceux qui sont liés de sang ou d’amitié avec le comte de Maurepas, et le duc de Nivernais avait ce double titre de réprobation. » S’il n’avait pu prévenir à Berlin l’explosion de la guerre de Sept Ans, le duc de Nivernais fut plus heureux à Londres pour mettre un terme aux conséquences de cette guerre si désastreuse pour la France. […] Ce dernier a paru lui-même à la fin de la représentation, et, les lunettes sur le nez, il n’en a pas eu moins de grâce à chanter les couplets que voici : Faites grâce à mon plat proverbe, Ô vous qui ressemblez aux dieux !
Et là-dessus, Mme Daudet nous lit un poétique morceau de prose, sur l’entrée de l’aube matinale dans la gaze rose des robes, dans le gouffre d’azur des glaces, dans la rouge lumière pâlissante de la fin d’un bal. […] » Mercredi 12 avril Je suis tellement souffrant, en cette fin de mars et ce commencement d’avril, je me sens si près de mourir, tous les ans, pendant la semaine sainte, que parfois je me demande si la mort du Christ n’est pas une allégorie, et si la Passion, avec ses racontars légendaires, n’est pas une personnification, à la manière antique, de l’influence homicide du vent du Nord-Est, sur le renouveau des corps et des êtres. […] Samedi 2 septembre À mon âge, et dans mon métier, quand on se sent, certains jours, talonné par la mort, l’angoisse est affreuse de savoir, s’il vous sera donné de terminer le livre commencé, et si la cécité, le ramollissement du cerveau, ou enfin la mort, n’inscriront pas le mot fin, au milieu de votre œuvre. […] » À la fin ça l’exalte… » Mardi 31 octobre L’attention et l’observation japonaises sont amusées par des événements de la nature plus petits que ceux qui nous intéressent, nous autres Européens. […] Toute la fin de mon livre aura été écrite, avec la pensée, le pressentiment, que tant d’efforts, de recherches, de travail de style, auront pour récompense l’amende et la prison, et peut-être la privation des droits civiques — que je serais enfin déshonoré par des magistrats français, absolument comme si j’avais été surpris dans une pissotière.