Si quelqu’un eût dit à la fin du dix-huitième siècle, après le régent, après Voltaire, après Beaumarchais, après Louis XV, après Cagliostro, après Marat, que les Charlemagnes, les Charlemagnes grandioses, poétiques et presque fabuleux, étaient encore possibles, tous les sceptiques d’alors, c’est-à-dire la société tout entière, eussent haussé les épaules et ri. […] Ils peuvent être brusquement interrompus par l’arrivée subite de la fin ; ils n’ont pas un jour à perdre ; de là une nécessité sévère d’absence et de solitude.
Par la religion, la parole ne cessera de régner sur le genre humain jusqu’à la fin des temps. […] Il s’agissait de délivrer un tombeau, le tombeau de celui qui racheta la nature humaine, le seul tombeau qui n’aura rien à rendre à la fin des temps, pour me servir d’une belle expression de M. de Chateaubriand.