La sœur de Beaumarchais, Julie, que M. de Loménie nous a fait connaître, représente bien son frère par son tour de gaieté et de raillerie, son humeur libre et piquante, son irrésistible esprit de saillie ; elle le poussait jusqu’à l’extrême limite de la décence, quand elle n’allait pas au-delà ; cette aimable et gaillarde fille mourut presque la chanson à la bouche : c’était bien la sœur de Figaro, le même jet et la même sève5. […] Et n’est-ce pas ainsi, de nos jours, que certaines filles de poètes, morts il y a des années déjà, m’ont aidé à mieux comprendre et à mieux me représenter le poète leur père ? […] Par exemple la comtesse de Fontanes, chanoinesse, fille du poète.
Hamilcar, voyant l’enthousiasme et l’ingénuité de ce jeune homme, promit de lui donner sa fille en mariage, à la condition qu’il demeurerait fidèle aux Carthaginois. […] C’est alors qu’avertie par le tumulte, la fille d’Hamilcar, Salammbô, descend de l’étage supérieur qu’elle habite dans le palais. […] Un jeune chef numide semble surtout la dévorer des yeux : c’est ce même Naravase (ici Narr’Havas), que le bon Rollin, qui n’y regardait pas de si près, appelle « un jeune seigneur », et que Polybe a nommé comme un des prochains auxiliaires d’Hamilcar, lequel lui promettra sa fille en mariage.