Déjà, de feux moins vifs éclairant l’univers, Septembre loin de nous s’enfuit, et décolore Cet éclat dont l’année un moment brille encore. […] Cependant sur ces murs l’obscurité s’abaisse, Leur deuil est redoublé, leur ombre est plus épaisse ; Les hauteurs de Meudon me cachent le soleil ; Le jour meurt, la nuit vient ; le couchant, moins vermeil, Voit pâlir de ses feux la dernière étincelle. […] La jeune fille alors lit, au déclin du jour, Cette lettre éloquente où brûle ton amour : Son trouble est aperçu de l’amant qu’elle adore, Et des feux que tu peins, son feu s’accroît encore.
Avec la foule des instruments qu’il a créés, l’homme sépare et façonne sans peine les bois, les métaux et les pierres ; avec les cabestans, les leviers et les roues, il soulève et transporte des fardeaux immenses ; avec le secours de l’eau, il communique un mouvement perpétuel et rapide à de vastes machines ; avec le secours de l’air, il fait moudre ses grains et mouvoir ses vaisseaux ; avec le secours du feu, il fait monter l’eau dans ses pompes, sépare les rochers, creuse les mines. […] L’invention de la poudre, c’est-à-dire l’application de l’air et du feu aux combats, a rendu de même la force inutile pour attaquer ou pour défendre. Les armées aujourd’hui sont de grandes machines dont toutes les parties se meuvent ensemble, et renversées tout à la fois, ou percées, mutilées et divisées par le feu.