Alors que le personnage est accablé par la lettre anonyme lui apprenant les amours de sa femme et de Julien, il finit par être un instant absorbé et consolé par l’idée de la magnificence de son château de Vergy : « telle est l’intervention des idées involontaires qui rompent le mouvement de la passion et lui ôtent l’éloquence pour lui donner le naturel. […] Comme la passion n’est qu’une idée douloureuse sans cesse traversée par d’autres, les mots associés aux idées doivent surgir aussi à l’improviste et jeter la maladie morale dans des accès inattendus » (Nous soulignons).
Interrogez-vous devant une mer vaste et tranquille, devant des montagnes aux contours harmonieux, devant la figure mâle ou gracieuse de l’homme ou de la femme, devant un trait de dévouement héroïque. […] Dans ses traits, sur son front, est une pensée calme et profonde : on voit que ce n’est pas une femme ; on voit en même temps que ce n’est pas une divinité étrangère à l’humanité, une qualité indifférente de l’être, mais quelque chose de surhumain et d’humain à la fois qui a la conscience de soi, qui peut, qui sait, qui veut, qui agit. […] Les hommes forts se fabriquent dans les fortes études ; les jeunes gens qui parmi vous se sentent de l’avenir doivent laisser aux enfants et aux femmes les petits livres et les bagatelles élégantes : ce n’est que par l’exercice viril de la pensée que la jeunesse française peut s’élever à la hauteur des destinées du dix-neuvième siècle.