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1238. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

Pourquoi un des plus beaux génies des temps modernes, Herder, dans ce traité De la Poésie des Hébreux, où il a mis toute son âme, est-il si souvent inexact, faux, chimérique, si ce n’est pour n’avoir point appuyé d’une critique savante l’admirable sens esthétique dont il était doué ? […] Il se peut donc qu’en raisonnant très logiquement on arrive dans les sciences morales à des conséquences absolument fausses en partant de principes suffisamment vrais.

1239. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1877 » pp. 308-348

Tourguéneff soutient, lui, que ça n’est pas… Il prétend que l’amour est un sentiment qui a une couleur toute particulière, et que Zola fera fausse route, s’il ne veut pas admettre cette couleur, cette chose qualitative… Il affirme que l’amour produit chez l’homme, un effet que ne produit aucun autre sentiment… que c’est chez l’être véritablement amoureux, comme si on retranchait sa personne… Il parle d’une pesanteur au cœur qui n’a rien d’humain… Il parle des yeux de la première femme qu’il a aimée comme d’une chose tout à fait immatérielle… et qui n’a rien à faire avec la matérialité. […] * * * — Je rapporte de la Porte chinoise, un petit foukousa rose, de ce ton adorablement faux, qu’on appelle rose turc.

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