Vous, Monsieur, vous n’y mettez pas tant de façons ; pour vous, le Romantisme n’est qu’un château de cartes : un souffle, — un article, et l’on n’en entendra plus parler. […] Voilà qu’un beau jour tout changea d’une façon inattendue : voyant qu’on regimbait à rentrer dans l’ordre ancien et que la littérature vagabondait obstinément loin des principes si longtemps frayés, le chevalier du madrigal, le cérémonieux émigré de Coblentz, se mit en colère. […] Je restais là, les yeux fixes, choqué de cette inconvenance, lorsque tout à coup… Il m’a semblé voir, à travers la brume qui montait de mon cigare, les lignes trembler sur le papier et s’agiter d’une façon tout à fait insolite, et des phrases entières rouler sur elles-mêmes… Ô spectacle saugrenu !
Ou, si l’on aime mieux cette autre façon de dire la même chose : le peu de vérité qu’il y a dans La Terre est banal, pour traîner partout, et le peu de nouveauté qu’on y rencontre n’est pas vrai. […] Zola, mais à quelques-uns aussi de ses disciples, les vaudevillistes qu’ils étaient, on me permettra de ne revenir ici ni sur le choix de leurs sujets ordinaires, qui appartiennent plutôt au répertoire du Palais-Royal, ni sur leur façon de les traiter, qui ressemble à celle d’un Paul de Kock lugubre et pédant, ni sur leur goût à tous pour la caricature et surtout pour l’équivoque. […] Comme dans L’Assommoir le fameux couple Boche, comme dans Pot-Bouille l’oncle Josserand et l’inénarrable Trublot, La Terre est pleine de Fouan et de Bateau, de Delhomme et de Macqueron, d’Hilaire et de Palmyre, qui n’ayant qu’une idée n’ont aussi qu’une façon de la traduire, comme les Krampach et les Nonancourt du vaudeville classique.