« Si tu m’aimais, tu serais triste, comme moi je suis triste depuis que je t’aime, parce qu’on veut, on veut quelque chose, on ne sait pas ce qu’on veut. » La campagne, qu’elle sait décrire d’une façon spontanée et personnelle, lui fait songer aux Charmettes et à Mme de Warens ; les meubles de sa chambre sont « lourds et ornés comme on en voit sur la scène dans les comédies de Molière ».
Leurs récits ont la même marche chronologique affectée aux Métamorphoses ; et tandis que dans Rome et dans la Grèce on apprenait les annales de l’univers depuis l’âge d’or, où régnait Astrée, jusqu’à l’âge de fer des Césars, en lisant les livres des Sibylles, d’Ennius, et d’Ovide ; dans Jérusalem et dans la Syrie, on lisait ces mêmes annales sous d’autres noms, mais sous des traits conformes, dans les livres de Moïse, de Job, des prophètes et des apôtres, qui translatèrent à leur façon l’origine du monde, et ses révolutions jusqu’à l’empire de Tibère.