/ 2025
485. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Oscar de Vallée » pp. 275-289

Avant Chénier, ou plutôt avant la Révolution française, le journalisme politique, à proprement parler, n’existait pas. […] Le génie du poète, quand réellement il existe, est si extraordinairement beau, qu’on ne voit plus rien à côté : tout s’y fond et tout s’y efface… et la gloire, bête presque toujours, ne l’est point quand elle ne voit que le poète dans le poète !

486. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Eugène Pelletan » pp. 203-217

C’est une espèce de Tibulle d’une République innocente, mêlée de Jocrisse et de Platon, à qui il siérait de pleurer sur sa flûte, non pas la mort de sa maîtresse, mais son impossibilité d’exister ; et, au lieu de cela, il veut faire de sa flûte une massue et tomber sur nous ! […] Et pourquoi n’avouerions-nous pas avec calme que, pour une nature comme la sienne, plus apostolique que narquoise, pour un disciple de Lamartine, qui n’aimait pas non plus de Maistre, dont le génie positif était désagréable au « dadais » que le cruel Chateaubriand disait exister au fond du poète des Méditations, Pelletan s’est mieux tiré qu’on n’aurait cru de sa besogne de journaliste irrévérent et pittoresquement gouailleur.

/ 2025