Paul Redonnel croit à la multiplicité des existences. […] Et les lueurs intenses, diales et jolies par endroits, brutalement infernales ailleurs, grimpent étranges, clairs-obscurs et pénombres, songes et cauchemars, au tournant de deux escaliers ténébreux et qui n’ont point de sommet ; celui par lequel on dévale à l’actuelle existence, celui qui en remonte.
Là vivent, d’une équivoque existence, les êtres dont la destinée d’honneur est perdue : femmes sans mari, grandes dames déchues, aventurières travesties, gentilshommes d’industrie, joueurs tarés, viveurs frauduleux, tout cela végète, fleurit, brille, s’éteint, monte, descend, apparaît et disparaît au hasard, les uns ressaisis par l’abîme de la chute ou de la misère, les autres parvenant à regagner la terre ferme, sinon les hauteurs. […] Un acquiescement si facile à l’existence au rabais !