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466. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre I. Introduction. Trois sortes de natures, de mœurs, de droits naturels, de gouvernements » pp. 291-295

Du reste, la nature des premiers hommes était farouche et barbare ; mais la même erreur de leur imagination leur inspirait une profonde terreur des dieux qu’ils s’étaient faits eux-mêmes, et la religion commençait à dompter leur farouche indépendance.

467. (1898) Émile Zola devant les jeunes (articles de La Plume) pp. 106-203

Et pour ne point troubler la paix de leur cœur, les hommes, malaisément, renoncent à leurs erreurs. « Eh ! […] Jusqu’à Zola, on s’était imaginé, — et ce fut l’erreur générale partagée par tous les auteurs, — qu’un homme était une construction isolée dans le monde, un être conscient et libre, responsable, sans aucune attache avec sa race ou avec la nature. […] Nous vous dirons très nettement ce que nous pensons, sans égards pour un talent qui s’est abaissé à une pareille besogne, sans indulgence même pour une erreur qui, excusable au début peut-être, est devenue criminelle par l’acharnement mis à la soutenir, sans pitié pour l’homme qui ne veut pas confesser avoir fait fausse route et qui ose se déclarer tout prêt, si on ne l’acquitte, à marcher de l’avant, dût-il déchaîner sur le pays les pires catastrophes. […] « Ce serait, proclamez-vous, une étrange erreur de s’imaginer que la venue du génie est aussitôt accueillie par l’allégresse générale et par la reconnaissance des nations, etc. […] Et c’est là aussi l’erreur, car pour l’instant, elle ne comprendra pas plus l’un que l’autre.

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