Moi qui avais vu représenter cette même pièce dix ans peut-être auparavant, et qui depuis l’avais complètement oubliée, je sentis aussitôt mon cœur et mon esprit se remplir d’une émulation où il entrait à la fois de la colère et du dédain, et je me dis : “Et quels Brutus ! […] Mais le rayon vivifiant des yeux de mon amie me rendit alors ce qu’il fallait pour cela de courage et de hardiesse, et, m’étant de nouveau mis à l’œuvre, je crus qu’il pourrait m’être donné d’entrer dans la carrière, sinon de la parcourir. […] « Après avoir employé ou perdu environ deux mois, dit-il, à chercher et à meubler une nouvelle maison, nous y entrâmes au commencement de 1792. […] J’entrais dans ma cinquantième année ; c’était le moment de mettre un dernier frein au débordement de mes poésies. […] Cette situation déplorable dura depuis le 25 mai, que les Français entrèrent, jusqu’au 5 de juillet, où, battus et perdant la Lombardie entière, ils s’échappèrent, pour ainsi dire, de Florence, un matin, à la pointe du jour, après avoir pris, cela va sans dire, tout ce qu’ils pouvaient emporter.
Il me fit entrer dans sa société et prendre part aux jouissances intellectuelles et aussi aux plaisirs plus mondains d’un être supérieur. […] Nous traversâmes cette chambre, et nous entrâmes dans une seconde, un peu plus spacieuse, où il me pria d’attendre, pendant qu’il allait prévenir son maître. […] Goethe, en redingote bleue et en souliers, entra peu de moments après […] Le fils de Goethe et madame de Goethe entrèrent aussi ; je fis connaissance avec eux pour la première fois. […] J’hésitais à entrer, on m’appela une seconde fois.