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2338. (1900) Molière pp. -283

Quand sa fureur épique s’est bien satisfaite sur des personnages de convention, comme le Lysidas de La Critique de l’École des femmes, et même contre des personnages réels, tels que Montfleury, Benserade, Boursault, qu’il traduit à la moindre offense, au moindre soupçon d’offense, en chair et en os, sur son théâtre, il lui reste encore assez de colère pour traîner sur la scène et livrer à la risée du parterre, dans Les Femmes savantes, presque sous son nom, avec un sonnet de lui, afin que personne ne puisse s’y méprendre, un vieillard, un ecclésiastique, Cotin, qui ne lui avait jamais rien fait, sinon d’être devenu célèbre « sans que personne ait jamais pu savoir pourquoi, et d’être entré à l’Académie française, sans que personne ait jamais pu savoir pourquoi non plus. » Je ne crains pas de le dire : c’est là un abus excessif de la force ; mais plus l’action est violente, plus elle trahit dans ses pensées d’impuissantes colères, des colères nées des insultes qu’il a dévorées jadis sans espoir de vengeance. […] Mais, ces deux exceptées, je suis un faux frère pour ceux qui ont fait de ces types de femmes de Molière des femmes sensées et parfaites, des femmes à épouser ; je ne puis partager en aucune façon leur avis ; l’instinct d’une ruse où elles entrent avec la complète spontanéité des passions sauvages, est l’argile dont sont toutes pétries ces formes que Molière fait vivre, s’agiter et agir.

2339. (1868) Curiosités esthétiques « V. Salon de 1859 » pp. 245-358

Nous allons entrer plus intimement dans l’examen des fonctions de cette faculté cardinale (sa richesse ne rappelle-t-elle pas des idées de pourpre ?).

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