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1646. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Et dans les rapports de Raynouard, on entrevoit, au milieu de grands éloges pour l’abbé Delille, que l’Académie entend faire digue aux excès de l’école descriptive, faire acte de sévérité envers les disciples. […] Mais bien d’autres préoccupations étaient venues à la traverse et absorbaient cette année-là l’attention publique ; d’autres trônes, dans l’intervalle, avaient croulé ou tremblaient sur leur base, la rue grondait, et la voix d’Andrieux, avec son filet mince, s’entendit à peine. […] Ceux qui écoutent aux portes sont trop peu au fait des us et coutumes de l’Académie pour ne pas mal entendre. […] La constitution de la société a changé : l’Académie n’entend plus chaque année au mois d’août la messe de la Saint-Louis, et le panégyrique du saint.

1647. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »

Rocher m’amena donc un matin son compatriote, qui traduisait alors les magnifiques Psaumes de David de l’hébreu en français ; il savait par cœur quelques vers de moi, qu’il avait entendu réciter par hasard ; il en était ou en paraissait enthousiaste. […] VII Je partis pour l’Italie quelques jours après, et, à mon retour à Paris, au mois de novembre, j’entendis beaucoup parler d’un nouvel écrit de lui qui devait paraître incessamment et dont on craignait l’effet incendiaire sur la population déjà agitée […] Je désirai voir M. de Lamennais pour le féliciter et pour m’entendre avec lui. […] Il n’y gagna rien que la répugnance visible de l’Assemblée à entendre un prêtre emporté par la rancune politique se mêler à une proposition téméraire qui pouvait, si elle eût prévalu, compromettre des têtes d’hommes.

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