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2348. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Tout ce monde danse pour s’amuser, et presque toutes les femmes sont jolies, et font un ensemble blanc et rose, où il y a des yeux qui brillent de plaisir, des Saint-Esprit sautant sur de rondes gorges, de délicates chevilles et de petites bottines vertes s’échappant de la gaze bouffante des jupes, des cheveux poudrés, légers comme des marabouts, des passequilles de danseuse espagnole, se mêlant dans la contredanse, aux rubans flottants d’une Folie.

2349. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

Allons regarder ensemble un de ces bienheureux dormeurs. […] « Aujourd’hui, dit-il avec une impartialité qui étonnera bien des lecteurs, elle a rencontré un homme intelligent et honnête, mais très exalté, sans expérience, et, je le crains, sans principes suffisants pour faire triompher les bons instincts. » Je sais que le lien mystérieux qui unit parfois ceux qui ont aimé ensemble, comme l’écrivait ce bon Kestner à son ami Goethe, est moins rare qu’on ne pourrait le croire ; mais Valvèdre pousse, en conscience, cette sympathie trop loin. […] Il est fort possible que deux souverains qui ont chassé de compagnie, qui ont passé ensemble des revues et assisté à la représentation de plusieurs vaudevilles, soient plus près de s’entendre que lorsqu’ils ne se connaissaient pas ; mais il n’en est pas moins vrai que, pendant qu’ils se livrent à ces innocents divertissements, tout le reste de l’Europe se croit menacé.

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