/ 1897
933. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

Toute ville assiégée doit se rendre si l’ennemi n’est pas impatient ; cet axiome de guerre ne trouve pas encore de démenti cette fois ; la ville est prise et on devine de quelle façon l’ennemi va s’y conduire. […] Ce n’était pas un ennemi de Dieu, au contraire ; seulement il paraissait voir Dieu à travers ses œuvres, à travers ses plantes qui guérissent, à travers ses phénomènes célestes, maritimes, terrestres, qui sont des signes où certains peuvent lire. […] Mais alors il était l’ennemi. […] Il y a du Paul de Kock dans ce livre écrit par un modeste savant qui fut le grand ennemi du misérable Carrier, de Nantes, qu’il combattit très courageusement. […] Ordre des marches, leur durée ; lieux de convergence ou de réunion des colonnes ; surprises, attaques de vive force ; mouvements divers et fautes de l’ennemi ; tout, dans cette dictée si subite, était prévu !

934. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome II pp. 5-461

L’impuissance de jamais produire, ayant aigri ses humeurs contre ceux qui produisent, il méconnaîtra la fécondité créatrice, et se déclarera l’implacable ennemi des meilleures nouveautés. […] leurs triomphes contre les ennemis de leur liberté les ont remplis d’un certain amour de domination, et d’une manie belliqueuse qui les pousse à faire la guerre à tous leurs voisins. […] Peut-être ai-je à l’égard de Socrate poussé trop loin mes railleries, puisque ses ennemis en ont tiré des armes contre sa personne. […] Les modernes ont si bien aperçu que la moindre injustice en altérait la gaîté qu’ils n’ont pas souffert, comme les anciens, qu’il servît à la défense directe des auteurs contre leurs adversaires ou contre les ennemis publics. […] c’était les ressemblances qu’on y voulait toujours trouver, et dont ses ennemis tâchaient malicieusement d’appuyer la pensée pour lui rendre de mauvais services auprès de certaines personnes à qui il n’a jamais pensé.

/ 1897