Quant à la rhétorique et à la poétique, elle s’en tint prudemment à la Lettre de Fénelon, qu’elle peut montrer à ses amis et à ses ennemis comme une charmante suite de questions et de projets : chacun là-dessus peut bâtir et rêver à son gré, sur la parole engageante du moins dogmatique des maîtres. […] La nouvelle s’en est répandue partout où il est connu, et amis et ennemis s’en sont réjouis presque également, et lui en ont fait des huées qui le persécutent : l’Académie même ne s’en est pas abstenue, et s’est réjouie, en sa présence et à ses dépens, de l’avoir vu venir par force au lieu où il faisait profession de ne point venir de son bon gré. […] C’est tout dire qu’on y opine du bonnet contre Homère et contre Virgile, et surtout contre le bon sens, comme contre un ancien, beaucoup plus ancien qu’Homère et que Virgile. » Et Fléchier, qui était du monde de M. de Montausier, c’est-à-dire du monde le plus opposé à celui de Boileau, écrivait à Mlle des Houlières (ces dames des Houlières étaient d’autres ennemis de Boileau) : « Je suis bien aise que votre cour grossisse tous les jours de quelque bel esprit qui vous rend hommage.
Il eut de sourds ennemis : les beaux esprits universitaires, les dilettantes, les sceptiques. […] … La France peut succomber momentanément sous l’effort d’ennemis qui, depuis cinquante ans, se sont si bien préparés à l’assaillir. […] Et, constatant que la France marchait en avant des autres peuples vers cet idéal, il concluait : « Pour nous venger, il nous faudra y traîner nos ennemis même ».